Le jeudi 9 février, à 18 h 30, petite salle des Coquelicots, 1, rue St. Clément : «café-Diplo» : «Avant les présidentielles, explorons la colère de Michael Kohlhaas (nouvelle de Heinrich von Kleist) ».
Christopher Pollmann | pollmann@univ-metz.fr
En 1808, sous le choc de l’équipée napoléonienne qui, en traversant l’Europe, défait le Saint Empire romain germanique, Kleist (1777-1811), jeune dramaturge allemand, publie l’un de ses plus beaux romans courts. Michael Kohlhaas est l’histoire d’un honnête homme, maquignon victime d’un préjudice que lui a fait subir un hobereau. Ne parvenant pas à faire reconnaître le bien-fondé de sa plainte par les recours judiciaires habituels, il décide de se faire justice tout seul… Kohlhaas sera condamnéà mort sans aucune circonstance atténuante. Roman politique qui se déroule à l’époque de la Réforme, il met à nu l’implacable engrenage qui va broyer l’existence de Kohlhaas. C’était l’un des livres préférés de Franz Kafka.