
«Diplo-docus » sur le thème du handicap psychique et des problématiques de la médication, de l'industrie pharmaceutique, des politiques mises en oeuvre, de l'environnement sociétal et humain, de la criminalisation... ainsi que des actions au sein de l'hôpital local de Laragne.
Le vendredi 18 octobreà 20 h 30 au cinéma Le Phénix de Laragne.
En partenariat avec le Cinéma Le Phénix et l'association Kheper.
Alain Dubos, ex-président de l'UNAFAM et intervenant, répondra aux questions.
20 h 30 : Présentation du mensuel Le Monde diplomatique et de l'association des Amis du Monde diplomatique par Kheper, suivie de la projection de Sans arêtes pour la vie (52 min), documentaire joyeux de Camille Morhange, précédée de La psychiclette (12 min).
Les projections se poursuivront, dans la salle du cinéma, avec un débat avec Alain Dubos (de l'Union Nationale des Familles de Malades psychiques) à partir des deux films et d'articles divers du journal.
La soirée se terminera par une rencontre conviviale autour d'un verre.
Sans arêtes pour la vie (52 min), un documentaire de Camille Morhange (2008) : Un groupe de jeunes handicapés psychiques découvre la joie de vivre en musique, grâce à une structure associative. Malheureusement, les fonds vont se tarir et le projet s'arrêter.
Articles divers :
«La médicalisation de l'expérience humaine» par Gérard Pommier (mars 2018)
Une perturbation de l'humeur, des moments de chagrin ou de tension sont-ils toujours signes de maladie ? La psychiatrie européenne a longtemps su en évaluer la gravité et trouver les prescriptions appropriées, du médicament à la cure psychanalytique. L'industrie pharmaceutique incite en revanche, sous couvert de science, à transformer des difficultés normales en pathologies pour lesquelles elle offre une solution.
«Alzheimer, maladie politique» par Philippe Baqué (février 2016)
L'augmentation rapide du nombre de diagnostics de la maladie d'Alzheimer représente un défi inédit pour l'humanité. Misant sur un marché potentiel colossal, l'industrie pharmaceutique recherche frénétiquement — et jusqu'ici sans succès — un médicament ou un vaccin miracle. L'intérêt des personnes malades et de leurs proches invite cependant à repenser les politiques publiques et l'approche thérapeutique d'une affection encore bien mal connue.
«Fous à délier» par Mathilde Goanec (janvier 2015)
Les derniers hôpitaux psychiatriques judiciaires italiens devraient disparaître dans les prochains mois. Cette mesure, saluée par les militants de l'abolition de l'enfermement, parachève un long combat contre les préjugés ayant trait à la dangerosité des malades mentaux. A Trieste, des pionniers expérimentent avec succès des approches thérapeutiques alternatives depuis le début des années 1970.
«La bible américaine de la santé mentale» par Gérard Pommier (décembre 2011)
En 2013, l'Association américaine de psychiatrie (American Psychiatric Association, APA) doit faire paraître la cinquième version de son répertoire des maladies mentales, connu sous le nom de DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders). Une version préparatoire se trouve déjà en ligne pour discussion. Or il ne s'agit pas d'une mince affaire : initialement destiné aux Etats-Unis, cet outil utiliséà des fins statistiques et pour établir les diagnostics des « troubles mentaux » jouit d'une influence considérable à l'échelle mondiale. En effet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est très rapidement appuyée sur le DSM, créé en 1952 — comme elle l'avait fait avec son prédécesseur, le « Medical 203 », préparé par le département de la guerre américain —, pour rédiger la classification internationale des maladies (CIM).
«Traitement sécuritaire de la folie» par Patrick Coupechoux (décembre 2009)
La castration physique pour un violeur ? Pourquoi pas, a répondu la ministre de la justice Michèle Alliot-Marie, lors d'un débat parlementaire. Cette conception antique du droit (œil pour œil, dent pour dent) rejoint, dans un autre domaine, celle de la psychiatrie ramenée, au fil des réformes, plusieurs décennies en arrière. Les changements entrepris par M. Nicolas Sarkozy font de tout malade mental un individu dangereux dont la société doit se protéger — et non un être humain qui doit être soigné.
«Même la folie a cessé d'être innocente» par Patrick Coupechoux (juillet 2006)
Depuis vingt ans, par petites touches, les gouvernements successifs ont démantelé la psychiatrie publique. La suppression de dizaines de milliers de lits dans les hôpitaux s'est accompagnée d'une approche de plus en plus sécuritaire. Considérés comme dangereux plus que comme souffrants, trop de malades sont envoyés en prison. On en revient à une conception asilaire de la « santé mentale » qu'on croyait pourtant dépassée.