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Le samedi 23 marsà 16 h 30, au cinéma Le Méliès àLure, dans le cadre du festival Diversité : projection du film de Fernando E. Solanas Le Grain et l'ivraie, suivie d'un déhat sur «Les conséquences de l'agriculture intensive en Argentine. Une agriculture biologique est possible».
Odile Mangeot | odile-mangeot@wanadoo.fr
Militant argentin de la première heure, qui a réalisé de si passionnants documentaires : Le Sud, Mémoire d’un saccage… et maintenant ce voyage dans les villages « enfumés ». Ces villages ce sont ceux de sept provinces argentines, dans lesquelles Solanas se lance dans un voyage d’investigations. Les fumées dont il est question ce sont les épandages dont l’industrie agroalimentaire ne se prive pas pour développer son modèle d’agriculture intensive aux dépends d’une population indigène locale, rendant sa survie impossible sur la terre de ces ancêtres. Ce sont des centaines de personnes qui ont ainsi paupérisées, chassées de leurs habitations. Ce film s’ouvre sur une série d’images saisissantes : dans la province de Salta, dans le nord de l’Argentine, des forêts séculaires sont détruites pour faire place à d’immenses plantations de soja. L’eau devient impropre à la consommation, l’air impur, les maladies se propagent, avec pour premières victimes les plus fragiles, les gens âgés, les enfants. C’est le point de départ de cette enquête sur les crimes environnementaux commis au nom de l’économie par de grosses firmes et les gouvernants complices. Le film étudie les conséquences sociales de la monoculture et l’utilisation incontrôlée de substances chimiques. En parallèle, il explore les moyens de sortir de ce cercle vicieux, d’un système corrompu dans lequel les consommateurs sont trompés et la réglementation éliminée. Les alternatives écologiques ont-elles une chance ?